ITCCA Haute-Loire - École de Taï Chi Chuan ) Formes et pratiques enseignées
Forme et pratiques enseignées
La boxe : Forme du serpent, du tigre, des oiseaux
Alliant fluidité et lenteur du mouvement, cet enchainement permet de ressentir l’unité entre l’extérieur et l’intérieur, et ainsi, de trouver sa place dans le calme et la sérénité. L’émotionnel et le mental s’équilibrent au bénéfice de l’intuition et des bienfaits de la libre circulation du Chi (l’énergie vitale). Il y a plusieurs formes, appelées Forme du Serpent, Forme du Tigre, Forme de l’Oiseau. Ce sont trois manières différentes d’apprendre et de pratiquer la forme du tai chi chuan. Maître Chu insiste sur l’importance d’appréhender successivement ces trois formes, dans un souci de cohérence et afin de garantir une progression harmonieuse et régulière. Cette progression permet à l’élève d’améliorer d’abord sa détente (forme du serpent), puis d’expérimenter et d’intégrer les applications techniques (forme du tigre) et enfin, la structure étant prête, de développer l’énergie interne (forme des oiseaux).
La connaissance de soi s’approfondit également par l’apprentissage d’autres formes : forme des armes - épée, sabre, bâton - forme Yin Yang, Chi form, forme du centre, etc...
Dans les années 80, durant une dizaine années maître Chu a enseigné la forme publique du serpent montrée par maître Yang Sau Chung et visible actuellement sur une vidéo grand public publiée sur Youtube (voir ci-dessous). C’est une forme idéale pour débuter car elle favorise la détente de tout le corps. La détente permet d’évaluer le potentiel d’ouverture à venir ; c’est donc une étape Inn (Yin), préparatoire à l’étape suivante.
Au cours des années 90, maître Chu a insisté sur l’ouverture des genoux et des coudes, qui permet le déploiement du potentiel sphérique du mouvement. C’est la forme du tigre, dont on peut voir une illustration parfaite sur les photos contenues dans le livre de maître Yang Chen Fu, fondateur du style Yang originel tel qu’il est pratiqué encore de nos jours par maître Yang Zen Do (fils de Yang Chen Fu).
La forme du tigre, très technique, permet une approche martiale efficace. Cette forme du taï chi est adaptée aux combats. Les postures sont très proches de celles du Kung Fu. C’est la forme idéale pour apprendre la boxe et le combat.
Autour de l’approche martiale du taï chi chuan sont abordées diverses techniques qui permettent de creuser les nouveaux sillons du Chi (énergie) : simple poussée des mains (tui shu), double poussée des mains, petit cercle (corps à corps), forme du combat à main nue (fighting form), forme du combat à l’épée, forme du sabre, bâton, joute libre de toute forme, etc.
Après de nombreuses années de pratique, parce que l’intégrité et la cohérence interne rayonnent suffisamment, le combat peut être évité. C’est la seule vraie manière de gagner un combat, d’après la philosophie de maître Chu.
Au cours des années 2000, maître Chu a insisté sur la forme des oiseaux. Ce troisième aspect de la forme Style yang originel est l’aboutissement d’une transmission mise en place depuis 40 ans. C’est la forme idéale de l’accomplissement. Ici la technicité s’efface pour laisser place à la circulation des souffles libérés, danser la vie !
De tous les maîtres que nous avons cités ici, dans l’historique du tai chi Yang Originel, seul Maître Chu a montré publiquement dans leur intégralité les arcanes du taï chi chuan, style Yang originel. Ce modèle de patience et de pédagogie mérite toute notre gratitude, pour cette progression : détente (forme du serpent), application technique (forme du tigre), énergie du vide (forme des oiseaux).
Il est fort probable que la double appartenance Orient et Occident de maître Chu lui ait permis de se sentir autant européen que chinois, et que cette double appartenance culturelle lui ait donné l’intuition nécessaire pour accomplir sa tâche de transmission de la manière la plus favorable.
La vidéo ci-dessous donne à voir les manifestations du souffle interne. Elles sont si extraordinaires que leur démonstration publique est difficile à croire, et qu’il est impossible d’en faire état si l’on n’en a pas réalisé la maîtrise ! Celui qui est dans l’unité de toutes les respirations (aérienne, interne, embryonnaire) n’a plus besoin de technique, car il a la capacité de les retrouver spontanément au bon moment, au bon endroit. C’est le retour nécessaire à la simplicité, à l’origine et au présent véritable.
Autres pratiques proposées
La progression de l’enseignement et le déroulement des séances sont très structurés afin de guider les élèves vers le développement du souffle interne. Ce projet s’articule autour d’une palette diversifiée de pratiques et de techniques gestuelles et énergétiques, décrites ci-après
Cette forme de travail sur l’énergie et sur la pensée est déterminante pour accéder au souffle interne. Apprendre à se situer au « Tan Tien » (le centre énergétique situé 3 cm en dessous du nombril), c’est permettre au Qi de se concentrer pour que l’énergie puisse irradier tout le système des méridiens. L’alchimie taoïste est une tradition d’homme libre dont chacun peut bénéficier, quelles que soient sa spiritualité et son orientation religieuse.
Mouvements simples et répétitifs pratiqués durant l’échauffement. Ils utilisent les principes de l’acupuncture pour entretenir la vitalité à tout âge. Les fondements de ces exercices reposent sur les Qi Gong thérapeutiques, QI gong du sabre, de l’éventail , etc...
La pratique du Qi Gong est un moyen de réactiver la circulation de l’énergie interne - notamment dans les méridiens d’acupuncture -, d’intensifier la perception de son corps propre et de s’unifier. Elle nous reconnecte à notre activité motrice sensitive et réveille des facultés engourdies. Dans la pratique, les Qi Gong consistent en un certain nombre de postures précises, amenant enracinement et ouverture, ou en une série de mouvements amples et fluides accomplis dans la recherche de la juste tension, avec douceur et présence au geste dans la respiration.
La poussée des mains se pratique à deux et permet de développer le contact, l’écoute et le placement, d’accepter l’autre et soi dans un échange. Le mouvement circule, la conscience se place tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de soi pour, progressivement, arriver au stade où on commence à « pousser le partenaire en énergie ». Tui Shu est l’application du travail à deux dans une rencontre où chaque partenaire tente de déraciner l’autre en utilisant cette énergie et de le déséquilibrer. Ce n’est pas un combat au sens propre : le perdant n’a qu’à soulever un pied du sol pour montrer sa volonté d’arrêter. Cette pratique permet de mieux se situer dans la relation et apprend à gérer ses émotions.
Dans la fighting form (« forme combat »), chaque mouvement de la forme du taï chi est testé à vitesse réelle et en énergie interne afin de rendre vivantes les diverses applications martiales. Les formes des armes se testent de la même façon.